Le Pont
J’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîme, Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime, Était là, morne, immense; et rien n’y remuait. Je me sentais perdu dans l’infini muet. Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile, On apercevait Dieu comme une sombre étoile. Je m’écriais : – Mon âme, ô mon âme ! il faudrait, Pour traverser ce gouffre où nul bord n’apparaît, Et pour qu’en… Lire la suite »